Discours (course à la chefferie) dans la circonscription d'Enola North

Poursuivant sur sa lancée du 7 novembre, M. Lapointe se retrouva le lendemain dans la Circonscription d'Enola North pour tenter de rallier des troupes Libérales-Conservatrices à sa cause :

Chers amis, chères amies, aujourd'hui, moi, Frédéric Lapointe je me présente devant vous pour la toute première fois, et ce ne sera certainement pas la dernière, je sais qu'il y a plusieurs membres du parti dans cette circonscription et un bon bassin LibCons, j'espère que cela le restera. Nous devons tous être égaux, autant anglophone, que francophone que les minorités comme ici Italiennes et autres...Puisque je suis née d'une mère anglophone et d'un père francophone, j'ai grandi sous deux cultures qui m'ont permis d'avancer tout au long de ma vie pour me retrouver devant vous aujourd'hui et je sais une chose, ce n'est pas la langue qui fait ce que nous sommes mais l'individu qui nous désigne. Je désire tous nous mettre sur le même pied pour l'égalité, ayant étudié l'Italien et sa culture durant mes années d'Université, je crois que cela me donne une avance sur mon collègue qui tente lui aussi de devenir chef. Parlons politique plus en détails. Vous pouvez compter sur nous, le LibCons, nous sommes un parti qui a été très souvent au pouvoir depuis sa création et ce n'est pas pour rien, nous avons des idéologies qui permettent à nous et à vous d'avancer dans la même direction! Comment pourriez-vous avoir confiance en nous? Et bien c'est simple, décidez de l'avenir d'ici en élisant un homme qui a le pouvoir et le temps de faire bouger les choses, permettent de se développer et d'avancer...Cet homme, il est devant vous aujourd'hui! Il veut rétablir le déficit qui est de plus en plus important, je ne veux pas régler la dette en quelques années, ce serait trop exagérée, mais évidement, je veux empêcher cette dette de grandir davantage. Nous devrons prendre les moyens nécessaires, mais ce sera payant pour le futur et pour vos enfants qui seront la relève de demain lorsque nous ne serrons plus là! Alors maintenant je vous demande, une simple question, membre du parti, qui devrait être nommé chef du LibCons?Et n'oubliez pas, voter pour moi, c'est voter pour vous!

Deux questions émanent de la petite foule venue entendre votre allocution.

"Par quels moyens souhaitez-vous concrètement rétablir l'équilibre budgétaire?" vous demande en italien, puis en anglais, un militant.

De plus, une dissidente francophone de Levasseur vous pose cette question.
"Vous affirmez vouloir l'égalité des cultures et des langues. Cela veut-il dire l'inscription du Français en tant que langue officielle au West New Holland? Je suis une fière militante du LibCons, mais ce sujet me touche particulièrement en tant que francophone. Je me sens lésée et discriminée lorsqu'on dit que seul l'anglais devrait être langue officielle au West New Holland. Qu'en pensez-vous?"

Voilà deux bonnes questions, je commencerai par répondre à la première question venue d'un militant italien puis par la suite je répondrai à la question de Madame sur l'enjeu des cultures. L'équilibre budgétaire ne se fera pas en une journée, je désire créer un plan économique sur 5 années qui pourra permettre d'effectuer certaines économies, ce que je veux dire, effectuer moins de dépense dans certains domaines. Nous désirons dans notre parti remettre sur le marché du travail le plus de chômeur possible pour pouvoir faire rouler l'économie et ainsi diminuer les dépenses. Par contre, les domaines dans lesquels il y a des emplois sont parfois spécialisés, je désir donc créer certains centres de formation pour pouvoir spécialisés ceux qui doivent l'être plus facilement. Nous désirons réduire les coûts des programmes sociaux et obtenir de nouvelles sources de revenus. Je veux également augmenter les impôts mais ce ne sera pas significatif pour la classe moyenne, mais un peu plus pour la classe aisée. Également, je m'engage personnellement à réduire le salaire des élus comme moi par exemple, puisque j'ai une famille, je ne viserais pas à avoir un salaire élevé et aussi un bonus car ce serait de l'argent volé au peuple selon moi. Voilà quelques solutions et idées pour le rétablir le budget. Pour ce qui est de la question de la langue, je sais que le Parti à une idéologie sur la question du Français et je crois qu'avec la société moderne d'aujourd'hui, à l'aube du 21e siècle et avec une proportion tout de même importante de francophone, le Français devrait devenir une langue officielle sous peu. Je ne dis pas que c'est mon premier objectif, mais étant issu d'une famille de Francophone et d'Anglophone, je m'engage à ce que les deux langues sois sur le même piédestal. Nous pourrions y aller graduellement, mais vous devez comprendre que l'Anglais est la présente langue administrative donc il devra y avoir plusieurs ajustements dans les prochaines années et cela pourrait même ouvrir des emplois futurs pour la traduction pour qu'elle soit conforme!

J'espère avoir répondu à vos questions et avoir réussi à bien clarifier mon point de vue.

Après une ovation de la foule, plusieurs membres vinrent à vous et vous confirmèrent leur appui. Votre discours a vraiment séduit grand nombre de militants et les félicitations furent nombreux, toutefois, en tête à tête, la candidate LibCons dans Dumfries-Quays, Susan Eadie, vous a interpellé au sujet de votre intention d'officialiser la langue française.

" Je doute que ma base militante dans Dumfries acceptera de concéder tel privilège aux francophones. J'aurais peur de perdre les votes de bien de mes partisans si je venais à endosser un chef qui souhaiterait même éventuellement promouvoir la langue française comme officielle! Vos projets économiques me tentent cependant... de plus vos talents d'orateur ne font aucun doutes... pour me convaincre que pourriez-vous ajouter?"

Mme Eadie, sachez que je comprends la situation. Nous devons, anglophone, trouver un terrain d'entente avec la communauté francophone, elle qui, est présente depuis plusieurs siècles chez nous. Nous devons protéger cette langue qui, comme nous le voyons dans plusieurs pays, commence à disparaître, à devenir moins populaire. Je ne dis pas que nous devons mettre le Français comme Langue Officielle dès notre élection au pouvoir, mais établir un changement dans la constitution ou donner au Français une place qui lui revient, un statut spécial. C'est évidemment une question qui demande beaucoup d'écoute et d'attention.

Madame Eadie vous remercie, sceptique. D'autres membres viennent vous serrer la main et vous réitérer leur appui. Votre allocution reçut, en résumé, un franc succès.